10 Septembre : Blocage en vue
La rentrée sociale s’annonce explosive. Un appel à « tout bloquer » le mercredi 10 septembre circule depuis le cœur de l’été et a pris de l’ampleur à mesure que la contestation des orientations budgétaires du gouvernement grandissait. Né hors des structures traditionnelles, le mot d’ordre fédère une mosaïque de collectifs et de soutiens politiques, tandis que les grandes organisations syndicales calibrent encore leur participation. Objectif affiché des initiateurs : créer un rapport de force national contre les coupes annoncées pour 2026.
Au centre du brasier, les annonces du Premier ministre : un plan d’environ 44 milliards d’euros d’économies et de hausses de recettes pour 2026, assorti de mesures symboliquement explosives comme la suppression de deux jours fériés (lundi de Pâques et 8 Mai). Face au tollé, l’exécutif assure désormais que ces mesures sont « discutables et amendables », sans renoncer au cap d’ensemble. L’absence de majorité absolue à l’Assemblée rend l’équation politique d’autant plus incertaine.
Le climat d’opinion renforce la dynamique : selon une enquête récente, une large majorité de Français se dit favorable à des manifestations contre le budget, et une part significative approuve même l’idée d’un « blocage » le 10 septembre. Dans le même temps, une autre mesure phare – la suppression de deux jours fériés – suscite un rejet massif, au-delà des clivages politiques.
Côté transports, le 10 septembre pourrait être la journée de vérité. À la SNCF, un syndicat représentatif appelle déjà à une grève « massive », tandis que d’autres centrales doivent arrêter leur position début septembre. En Île-de-France, aucune prévision officielle n’a encore été publiée, mais des perturbations sont jugées possibles si le mouvement se propage dans les réseaux ferrés et de surface.
La conflictualité dépasse le rail. Des appels à la mobilisation émergent ou s’additionnent dans la santé, l’éducation et les services essentiels. Le secteur éducatif connaît déjà une séquence de grèves à la rentrée ; des actions de personnels hospitaliers et de pharmacies se superposent localement, augurant d’un maillage de perturbations plutôt qu’un « blackout » uniforme. Certaines corporations prévoient d’ailleurs des temps forts à d’autres dates – les taxis, par exemple, se projettent sur le 5 septembre – ce qui pourrait créer un effet de cloche prolongé sur la vie quotidienne.
Sur le terrain politique, la gauche multiplie les signaux de ralliement au mot d’ordre, sans effacer des nuances stratégiques ; des figures de premier plan marquent leurs distances sur l’idée d’« accompagner » un blocage total. Cette prudence coexiste avec une montée en pression au Parlement, où l’exécutif envisage un vote de confiance et affronte déjà la menace de motions hostiles.
Concrètement, que faut-il attendre le 10 septembre ? Une journée « à géométrie variable » : des difficultés de circulation si les cheminots élargissent la grève, des retards ou annulations ponctuels dans les TER et TGV, des réseaux urbains dégradés selon les dépôts mobilisés, des écoles et services publics tournant au ralenti dans les territoires où la mobilisation sera forte, et des rassemblements concentrés autour des gares, dépôts, zones logistiques et préfectures. Les perturbations pourraient débuter dès l’aube et s’étirer en soirée, avec des effets de bord le lendemain en cas de reprise progressive.
L’issue dépendra de deux inconnues : la capacité des initiateurs à entraîner massivement les salariés au-delà des cercles militants, et les signaux que le gouvernement enverra d’ici là. Un infléchissement clair sur les mesures les plus impopulaires pourrait fissurer le front du « tout bloquer » ; à l’inverse, une crispation autour de la trajectoire d’économies alimenterait la convergence des colères. Dans tous les cas, le 10 septembre s’annonce comme un test grandeur nature de la rentrée sociale et du rapport de force budgétaire.

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