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Cyclisme: sur la liste de Noël de Pogacar, un 5e Tour, Milan-Sanremo et Paris-Roubaix
Cyclisme: sur la liste de Noël de Pogacar, un 5e Tour, Milan-Sanremo et Paris-Roubaix / Photo: Jose JORDAN - AFP

Cyclisme: sur la liste de Noël de Pogacar, un 5e Tour, Milan-Sanremo et Paris-Roubaix

Un cinquième triomphe dans le Tour de France et surtout une première victoire à Milan-Sanremo et Paris-Roubaix clignotent en rouge sur la liste des envies de Tadej Pogacar, qui a déballé samedi ses plans pour 2026.

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Comme tous les ans à la même époque, deux semaines avant Noël, l'ogre slovène a convoqué les médias dans le sud-est de l'Espagne pour donner les grands axes de sa saison à venir, dans un gigantesque hôtel des hauteurs de Benidorm, station balnéaire bétonnée de la Costa Blanca.

Il a d'abord convié les caméras à le suivre dans la matinée lors d'une sortie d'entraînement avec ses coéquipiers d'UAE, avant de donner une conférence de presse en fin d'après-midi devant plusieurs dizaines de journalistes.

D'excellente humeur, il a déclaré: "Les années passent si vite, il n'y aura peut-être pas le temps de tout faire. Mais je commence à réaliser qu'on est en train d'accomplir quelque chose de grand."

De fait, le Slovène de 27 ans marche, après deux dernières saisons exceptionnelles, plus que jamais dans les pas d'Eddy Merckx, auquel il compte bien disputer le statut de plus grand coureur de tous les temps.

Pour cela, il y a encore quelques passages obligés à valider. A ce titre, égaler le record du "cannibale", de Jacques Anquetil, Bernard Hinault et Miguel Indurain en remportant un cinquième Tour de France ressemble à une étape incontournable.

- Roubaix mon amour -

"Le Tour, c'est tout simplement la plus grande course du monde", valide "Pogi", conscient de la puissance de la grande affaire de juillet, même s'il cultive une relation d'amour-haine avec l'épreuve qu'il a terminée l'été dernier avec une grosse fatigue mentale et une douleur à un genou.

Pour préparer au mieux la Grande Boucle, où il sera accompagné par Isaac del Toro à la place de Joao Almeida, il fera l'impasse sur le Giro et innovera en participant pour la première fois aux Tours de Romandie (28 avril–3 mai) et de Suisse (15-21 juin).

Mais ce qui l'occupe en tout premier lieu, ce sont bien les classiques du printemps, son terrain de jeu préféré où "tout se concentre sur une journée".

"Si je pouvais choisir entre une victoire à Roubaix et sur le Tour, je choisirais Roubaix car j'ai déjà gagné quatre fois le Tour. Il y a une plus grande différence entre 0 et 1 qu'entre 4 et 5", a insisté le leader d'UAE.

L'Enfer du nord, dont il a reconnu quelques secteurs pavés mercredi dernier, et Milan-Sanremo sont les deux derniers Monuments, soit les cinq plus grandes classiques du calendrier, qui manquent à son formidable palmarès.

Il les abordera avec une ambition maximale en 2026, tout comme trois autres classiques qu'il a déjà remportées à de multiples reprises: les Strade Bianche -sa première course de la saison le 8 mars seulement-, le Tour de Flandres et Liège-Bastogne-Liège.

- "Il peut encore progresser" -

"Si je gagne Sanremo et Roubaix, j'aurai plus ou moins tout gagné mais il y aurait toujours quelques courses où je ne suis jamais allé, et je n'ai pas gagné la Vuelta encore", a-t-il rappelé.

Le Tour d'Espagne n'est pas à son programme à ce stade. "Tout est ouvert jusqu'à la clôture des inscriptions", a-t-il cependant souligné, sachant que les programmes de décembre sont souvent chamboulés.

Mais les Mondiaux de Montréal en septembre et le Tour de Lombardie en octobre seront certainement au menu d'une saison qui risque d'être une nouvelle fois placée sous le signe du Slovène.

Dans son entourage, on en est convaincu. "Il peut encore progresser, même si ça ne sera sans doute pas de manière aussi spectaculaire que depuis deux ans", a estimé son entraîneur Javier Sola, louant ses "facultés de récupération uniques au monde".

La principale interrogation réside dans la fraîcheur mentale du phénomène et sa motivation. "Combien de temps il va garder cette envie encore? On ne sait pas, il faut attendre et voir", a lâché Jeroen Swart, le directeur de la performance du Team UAE, décrivant un coureur qu'on voit "toutes les trois générations".

J.Rogers--PI