Philadelphia Independent - Déchets toxiques: l'Alsace fera appel contre le confinement à Stocamine

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Déchets toxiques: l'Alsace fera appel contre le confinement à Stocamine
Déchets toxiques: l'Alsace fera appel contre le confinement à Stocamine / Photo: SEBASTIEN BOZON - AFP/Archives

Déchets toxiques: l'Alsace fera appel contre le confinement à Stocamine

La Collectivité européenne d'Alsace (CEA) a annoncé mercredi qu'elle interjetterait appel du jugement autorisant le confinement définitif de déchets toxiques sur le site de Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin), inquiète d'une "menace environnementale et sanitaire grave".

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Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté mardi les requêtes de la CEA (née de la fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin), d'associations et de riverains, qui contestaient l'autorisation de confinement illimitée donnée par l'Etat.

Le tribunal a jugé que le déstockage des 42.000 tonnes de déchets (cyanure, arsenic, mercure...) entreposés dans cette ancienne mine de potasse, option défendue par les requérants, n'était plus réalisable en toute sécurité notamment en raison de la dégradation des infrastructures.

Dans un communiqué, la CEA "regrette ce jugement qui acte un abandon silencieux de la responsabilité publique, à commencer par celle de l'Etat, face à une menace environnementale et sanitaire grave, tant pour l'Alsace que pour le bassin rhénan".

Elle déplore "qu'aucune évaluation sérieuse n'a été faite sur la possibilité d'un déstockage partiel, progressif" des déchets.

"Le tribunal choisit également d'ignorer l'opposition massive du public, pourtant exprimée de manière claire: 98% (1.571 contributions) d'avis négatifs lors de l'enquête publique, positions fermes des collectivités territoriales, alertes des autorités allemandes et experts suisses", souligne la collectivité.

Stéphane Giraud, directeur d'Alsace Nature, qui se bat depuis des années pour le déstockage de ces déchets toxiques, a aussi exprimé sa "déception" mardi après le jugement du tribunal administratif. Il a indiqué à l'AFP que l'association "ne s'interdit absolument aucune procédure légale pour faire revenir l'État à la raison dans ce dossier".

L.Lewis--PI